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un nouveau gouvernement en marche pour la présidentielle de 2016

un nouveau gouvernement en marche pour la présidentielle de 2016

Plus politique que technocratique, la nouvelle équipe gouvernementale mise en place au Gabon ce week-end a pour but, entre autres, de préparer et de soutenir une probable candidature de l’actuel chef de l’État à la présidentielle de 2016.

Il préparait sa copie depuis des semaines. Ali Bongo Ondimba (ABO) a finalement remanié le gouvernement gabonais vendredi 11 septembre avec, dans son viseur, l’élection présidentielle de 2016. « Rien n’a été fait par hasard. Nous entrons effectivement dans la campagne », estime un proche du chef de l’État. Le fait le plus commenté est sans conteste ce coup de théâtre dont la politique gabonaise n’était plus coutumière depuis la mort en 2009 de Bongo père. En effet, nommé ministre d’État en charge de l’Agriculture, Jean De Dieu Mukagni Iwangu a finalement dit non. Le patron de la faction « loyaliste » de l’Union du peuple gabonais (UPG), qui est aussi le chef de file du Front uni de l’opposition l’alternance (Fuopa), était une prise de choix pour la majorité. Elle décapitait ainsi l’opposition déjà en minée par une guerre de chefs tout en « neutralisant » ce magistrat procédurier au verbe haut. « Il avait été consulté et avait dit oui. Nous avons négocié et l’avons fait revenir de France où il séjournait. Il se dit victime de menaces pour justifier sa rétractation », explique un conseiller du président. Vétérans de l’époque de Bongo père Iwangu a finalement été remplacé au même poste par son principal ennemi, Mathieu Mboumba Nziengui, chef de file d’une autre tendance de l’UPG, qui lui dispute l’héritage de Pierre Mamboundou. L’autre fait notable est le retour au gouvernement de plusieurs vétérans de l’époque de Bongo père. Ils ont été recrutés dans des provinces où le Parti au pouvoir veut susciter le maximum de votes favorables. Ainsi de Paul Biyoghé Mba, ex-Premier ministre sous ABO, qui rongeait son frein à la tête du Conseil économique et social. Il est nommé vice-Premier ministre chargé de la Santé, de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale. À ce politicien madré de séduire l’électorat souvent indécis de l’Estuaire (Libreville et sa région).

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